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Biographies (à choix)
a) synthétique :
Gilbert Pingeon. Né en 1941 à Neuchâtel. Maturité et brevet pédagogique. En 2001, il quitte l’enseignement pour se consacrer uniquement à ses activités artistiques.
A commencé par le cabaret (il est l’auteur d’une centaine de chansons) et le théâtre (une vingtaine de pièces). A ensuite publié des nouvelles, des romans et de la poésie. Polygraphe, il s’exprime par le dessin, la peinture et l’écriture. Il partage actuellement son temps entre Auvernier (NE) et Delémont (JU).
b) caustique :
Biodégradablegraphie
Gilbert Pingeon. Vit, peint et écrit entre Auvernier et Delémont. Est né le 14 mai 1941 à Neuchâtel (Suisse), le jour même où le Neuchâtelois Maurice Bavaud fut guillotiné par les Allemands pour avoir tenté de tuer Hitler.
Chrétien, puis brechtien, puis communiste, puis maoïste groupusculisant, puis syndicaliste, puis sarcastique, n’a pas cessé d’évoluer vers un but certain : le gâtisme.
Fut gardien de football, plus soucieux de l’envol que du ballon. A longtemps hésité à faire figurer la mention « fils d’ouvrier » sur ses cartes de visite. N’a finalement jamais fait imprimer de cartes de visite.
Joue de la clarinette, de la flûte traversière, de la guitare, du sax alto (débutant). Autrefois, chantait et dessinait. Ne chante plus que sous la douche mais peint à nouveau, jouissant de la liberté que lui accorde une retraite largement anticipée.
A passé de la forme courte – la chanson – à la forme longue – le roman, avec un détour par le théâtre. S’arrêtera là. Promis.
c) bernoise :
Gilbert Pingeon est né à Neuchâtel, il y a tout juste 71 ans. Enseignant, il s’est consacré à de multiples activités telles que le sport (football), la musique (clarinette, flûte, guitare), le théâtre, la peinture et, finalement, l’écriture. Dans ce dernier domaine, il a commencé par écrire des chansons (texte et musique), puis s’est lancé dans l’écriture théâtrale (une vingtaine de pièces). « Histoires du tunnel » (L’Âge d’Homme 1982) est son premier texte édité. Il n’a depuis cessé d’écrire. Dernières parutions : « La Cavale du banquier » 2011 (L’Aire) , « Léa » 2011 (d’autre part), « T » 2012 (L’Age d’Homme)
Biographie plus développée:
Gilbert Pingeon est né à Neuchâtel. L'auteur débute son parcours littéraire en faisant du cabaret et en écrivant des chansons. Comédien amateur, il se lance ensuite dans l'écriture d'une vingtaine de pièces de théâtre, dont "Les Crapauds", volet satirique de "L'Orestie", spectacle officiel du canton de Neuchâtel lors de la célébration du 700ème anniversaire de la Confédération helvétique en 1991, mise en scène de François Rochaix. Il se lance ensuite dans la rédaction de récits courts et voit son premier livre publié à L'Age d'Homme en 1982 : "Histoires du tunnel". Suivent dix années d'intense travail littéraire mais aussi de refus successifs de la part de cet éditeur. C'est finalement les éditions de l'Aire qui lui réservent le meilleur accueil et lui offrent la publication d'une trilogie romanesque : "Les Années bleues", "Leçon d'oubli" et "Le Saut de l'ange". Vingt publications marqueront cette fructueuse collaboration avec l'Aire de Michel Moret. Paru en 2018, "Oh", a marqué le retour à la forme brève des micro-fictions qui fut celle des "Histoires du tunnel", de "Bref" et de "Zut". "La Montagne Sourde" (2019) est une œuvre plus personnelle inspirée par la disparition de sa compagne.
Gilbert Pingeon a également publié à l'Age d'Homme, chez d'autre part, Gd'Encre et Infolio.
Publications
Poésie :
« Vers le Silence », 2000, éd . d’autre part.
« Longueur d’ombre », 2003, Actes de la Société jurassienne d’émulation.
Récits poétiques
« Le Col », 2010, éd. G d’Encre
« T », 2012, L’Âge d’Homme
Nouvelles :
« Histoires du tunnel », 1982, éd. L’Âge d’Homme.
« Lunes de neige », 2001, éd. Nouvelle Revue Neuchâteloise.
« Le Rêve de Malraux » , 2004, éd. de l’Aire.
« Quand le Mur était debout » , 2004, éd. de l’Aire.
Romans :
*« Les Années bleues », 1994, éd. de l’Aire.
*« Leçon d’oubli », 1998, éd. de l’Aire.
*« Le Saut de l’ange », 2000, éd. de l’Aire.
Trilogie ***« Les Années bleues », 2005, réédition en coffret poche Aire Bleue.
« Été 76 », 1995, éd. de l’Aire.
« Le Peintre B. », 2006, éd. de l’Aire.
« Sous l’aile de la Petacci », 2006, éd. G d’Encre
« L’Aventurier », 2008, éd. de l’Aire
« Bête que je suis », 2009, éd. de L’Aire
« La Cavale du banquier », 2011, éd. de L’Aire
« Léa », 2011, éd. d’autre part (+ AACL)
« Sophie Bonheur », 2013, éd. de L’Aire
Journal :
« Un Homme sous influence » (Journal 2009), 2010, éd. de l’Aire
« L’Année du lapin » (Journal 2011), 2013, éd. de L’Aire
Théâtre :
« Les Crapauds », Orestie 1991, collection Théâtre suisse, éd. de l’Aire.
Collection Société Suisse des Auteurs :
« L’Homme de plâtre », « Ça déménage ! », « Jamais le déluge ! », « Non-Retour », « 3 Monologues », « Trois femmes », « L’Oranger », « Hors-Jeu », « Classe T », « Val d’Amour », « L’Insubmersible 2 », « L’Autruche ou Le Propre de l’homme », « Les Parents pauvres », « Mini-pièces ».
Texte et musique :
Adaptation de « Au Cœur des ténèbres », monologue, musique de Martin Pring, (2004 et 2011)
« West Pomme Story », opéra burlesque, (2007), musique de Guy Bovet
« Kijé », monologue d’après Tynianov, musique de Prokoviev, (2007)
« Le Col », extraits mis en musique par Martin Pring (2012)
Radio :
(SSR, Espaces Imaginaires)
« Fourmis rouges » (1983), « Titus » (1984), « Mère ! » (1985), « Presqu’ils » (1986), « La Réception » (1987 et 1995), « ALEA » (1988), « Jamais le déluge ! » (1990), « Non-Retour » (1992), « L’Autre bout de la ville » (1993).
Peinture/Dessin
Expositions
« Dessins » à la Galerie du Pommier (Centre culturel neuchâtelois), 1981
Exposition collective, Galerie « Courant d’Art », Chevenez, 2003
Expositions personnelles :
Galerie « 2016 », Hauterive, juin 2004, (« Corps et Signes »)
Galerie du Soleil, Saignelégier, janvier-février 2005, (« 50 Improvisations Jazz »)
Galerie du Passage, Moutier, septembre 2006 (« Masques et visages »)
Galerie Schmu_Ku_Ku, Zoug, nov-déc 2007 (« Engel unter uns / Des anges parmi nous »
Serres de Cernier, « Improvisations jazz », 2008
Galerie du Faucon, La Neuveville, « Des anges parmi nous », 2010.
Contact et réseaux sociaux :
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«Ce cri. Arraché de ma gorge coupée. Tout mon corps exige d’être abreuvé. Sous la douche, nue, je me construis un refuge d’eau brûlante, un rideau de vapeur contre la menace du monde. L’Autre? Je le renie! Je renie son corps qui s’acharne sur le mien! Je renoue avec mon enfance. Je suis purifiée, absoute, intacte. Et légère, légère! Je m’envole.» |
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Saturé de confidences faites sur l’oreiller de papier et de JE narcissiques, l’auteur a décidé de confier le récit de son intimité la plus secrète au seul écrivain capable d’objectivité et d’humour: Monsieur On. |
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Dans l'Impasse au Loup vit un homme mal dans sa tête. |
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"La plupart des gens, ce qu'ils font de plus clair, c'est de ronger leur double" constatait Henri Michaux. |
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« Quand un homme s’est mis en alexandrins, il a beaucoup de peine à rentrer dans le civil » observait Henri Michaux. |
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Les Insignifiants est un livre qui s’interroge sur notre époque avec drôlerie et férocité. Comment rendre compte du fait que nous vivons sous l’emprise du Rien ? Et si nous écoutions, à ce propos, la parole d’Insignifiant Premier ? « On me reprochera sans doute, à juste titre, le grand écart qui sépare la rigueur critique, voire caustique, que je porte sur l’époque contemporaine. On me fera remarquer la faiblesse insigne – ô combien regrettable ! – de mon impact réel sur le cours des choses. – Roi de pacotille, trônant au cœur de l’Empire du Rien, je règne sur l’illusion d’un monde réel. Car c’est l’irréalité sans cesse croissante du monde actuel qui m’a logiquement assis sur ce trône carnavalesque. |
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« Les tigres myopes ne font plus que de petits bonds » constatait Henri Michaux. |
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Ce roman initiatique a une double et périlleuse ambition : faire rire le lecteur et s’adresser aux adolescents aussi bien qu’aux adultes. A lire donc de 14 à 114 ans. Mais pourquoi La Chanson de Roland ? |
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« C’est souvent la petite mélodie qui déclenche l’émotion, la petite musique de nuit des étoiles ou l’aubade d’un merle à l’aube d’un nouveau printemps. Nul besoin de recourir aux cuivres et aux flonflons, de donner du tonnerre et de la percussion. La mort n’est pas tonitruante. Elle progresse note après note en fredonnant, à peine un souffle entre les dents, une modulation de l’air, une brise légère. |
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... Sous la ligne de flottaison, l’air surchauffé, ajouté aux mouvements de la coque, rend l’assoupissement aléatoire. Un coup de roulis vous expédie au plancher d’une simple pichenette. Il faut s’attacher, comme une vieille dame impotente à son fauteuil roulant. |
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A chaque baptême sa catastrophe annoncée. |
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Pour utiliser le langage cinématographique, on peut dire que Léa est une sorte de «remake» de Adolphe. Benjamin Constant y fait même une brève apparition, en «guest star». Mais Léa n'est pas Ellénore. Pas question pour elle d'abandonner ses enfants ni de se laisser entraîner dans une passion dévorante... |
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Normalement – si l’on suppose que la Normalité réside quelque part dans le Ciel et qu’elle dicte sa loi aux hommes et aux femmes de bonne et de mauvaise volonté sur la Terre -, le véritable coupable de cette histoire devrait être en train de méditer sur la gravité de ses actes derrière les barreaux d’une prison. Toutefois – et c’est par là que l’Anormalité révèle sa toute-puissance -, c’est dans son luxueux bureau de la City Bank et du haut de sa fonction prestigieuse de Directeur adjoint, tous deux obligeamment restitués avec force courbettes et congratulations, que notre banquier revenu de sa surprenante cavale aura l’occasion de réfléchir à ses actes. En homme qu’on ne fourre pas en cellule comme un vulgaire voleur de poules. Fût-il un assassin. |
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"«Nous avons là un texte exceptionnel, dans tous les sens du mot : il ne ressemble à rien, peut-être rappelle certains grands textes, Lautréamont ou Artaud, mais en tous les cas c'est un ovni dans la littérature romande ; il efface, mélange les genres, poème, narration, tout se pénètre en une somptueuse orgie d'écriture panique - cette dernière plus pour le lecteur époustouflé que pour l'auteur qui maîtrise constamment son oeuvre. (...)»." |
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Lorsqu’on tient ce genre de chronique, cette sorte de journal non pas intime mais just in time, on est porté à espérer que chaque journée offrira le fruit d’une idée, la fleur d’une anecdote ou le simple brin d’herbe d’un rêve trahi par le retour du jour et la nécessité des mots. On engrange, on fait son beurre et son foin. On a l’impression que la réalité n’attend que cela : vous fournir tout rôti le menu du jour. Qu’il ne suffira plus au diariste qu’à s’attabler à son bureau, le soir venu, ou le matin, l’esprit encore frais, à en noter les composantes – entrée en bouche, thème principal et dessert en forme de chute – quasi sous dictée. |
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Récit philosophique d’une belle inspiration dans lequel l’auteur tente un retour aux sources en dialoguant avec des animaux qui nous sont familiers : la grenouille, l’éléphant, le chien, l’âne… Grâce à une langue épurée et à sa verve de dialoguiste, Gilbert Pingeon sait tenir ses lecteurs en haleine. Évidemment, on pense à Colette qui fit des merveilles dans le genre, mais Gilbert Pingeon y apporte une connaissance philosophique très spécifique qui oblige le lecteur à se dépouiller, à faire une mue pour découvrir le mystère de ses origines. « Quelle sorte d’animal suis-je ? J’ai cherché la réponse dans ma propre vie. Comme cela ne suffisait pas, je me suis plongé dans les livres. Au terme d’une série de lectures qui menaçait de me paralyser définitivement, je me suis dit : « Stop ! Tu vas te noyer dans cet océan de connaissances toujours relatives, sans cesse remises en question ! Regarde autour de toi ! Les animaux t’offrent le reflet de ta part animale. A toi de la reconnaître ! »Mais la plupart du temps, je n’acceptais de ce miroir que l’image de ma projection humaine. Il devenait urgent de réagir – j’ai failli écrire : de rugir. Animal que je suis, animal je dois m’assumer tel. D’où ce petit traité de sauvagerie apprivoisée, amorcé mentalement dans l’élan de mes vagabondages en forêt. Ce n’est ni un roman, ni un essai, ni quoi que ce soit de catalogué. J’envisage de le ranger dans le tiroir étiqueté Sautes d’humeur. » G.P. |
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En un temps où la rapidité s’érige en valeur absolue, ce récit à contre-courant rend hommage à la lenteur, voire à l’immobilité. Le sous-titre, « Journal de bord », prévient d’emblée le lecteur : le ton oscillera sans cesse entre le tragique et le grotesque. Le héros de l’Aventurier, Robert Choupart, est un petit cousin moderne de Job, tout aussi vociférant, pathétique et soumis aux caprices du destin que son illustre ancêtre. Du haut de son fumier – son lit en l’occurrence -, il maudit ce qu’il adore : le Créateur et l’ensemble de sa création, tous deux inaccessibles par sa propre faute. Parviendra-t-il un jour à atteindre son objectif, cette Porte de lumière qui, une fois franchie, le rendra à la société des hommes ? Ses efforts – et ses ruses – ont quelque chose d’émouvant. Le lecteur est invité à en rire. Jaune évidemment. |
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Décapant. C’est le maître mot qui se dégage de la lecture de ce récit. En effet, l’essai romanesque « Le peintre B. » est un pamphlet. Pendant de longs chapitres, le lecteur, dans la mesure où il se considère comme faisant partie du monde de l’art, en prend littéralement plein la gueule. Ils sont minables, tous autant qu’ils sont : les négriers galeristes, les critiques presbytes, les suceurs de moelle substantifiquement étatisée, les opportunistes déboussolés, les analphabètes pontificaux et autres brasseurs de fiel. Gilbert Pingeon leur (nous) trouve une cinquantaine de qualificatifs, une véritable anthologie fleurie, inédite dans sa richesse, après laquelle il ne reste rien. On se croirait dans «Maîtres anciens» de Thomas Bernhard. Mais l’artiste lui non plus n’est pas épargné. Après l’évocation de la naissance du peintre B., on a envie de s’exclamer : oui, la vie est une belle merde ! Et la manière de laquelle son entourage va le caractériser par la suite (artiste maudit, bouffeur de vache enragée…) n’augure pas d’un bel avenir. Pourtant, cet écrit est un manifeste sur la nécessité de créer. L’artiste, le vrai – et le peintre B. est un artiste vrai, authentique, indépendant – se battra contre le monde entier s’il le faut pour produire cette œuvre essentielle que Gilbert Pingeon brandit en valeur absolue : l’œuvre réalisée par nécessité intérieure ! Selon lui, l’art est la seule manifestation cohérente de la pensée humaine : Il n’est spécifiquement ni religieux, ni symbolique, ni fonctionnel, ni philosophique, ni rien d’autre que ce qu’il est : une modification de la matière par la conscience ou, si l’on préfère, l’intrusion de l’idée de mort dans l’inconscience de la matière. |
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« Il faut prévoir. Etre prêt ! » affirme papa en séparant la pelure de sa rondelle de saucisson avec le couteau et la fourchette – moi j’utilise les doigts. « Prêt à quoi ? » demande maman qui dépose une portion des haricots séchés. Qui ont trempé toute la nuit avant d’être cuits. Mes préférés. Ils sentent le foin. J’avale le parfum de la campagne. En comparaison, les haricots frais n’ont aucun goût de paysage. « Prêt au pire !» dit gravement papa, qui ajoute à mon attention : |
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Un livre militant et déconcertant qui a la saveur des nuits interminables où l’on refait le monde, où entre deux whiskies on rit à gorge déployée pour ne plus entendre la plainte des damnés de la terre. « J’aime les idées. Elles sont ma véritable famille, avec les livres, avec les arbres. On ne peut rien leur reprocher. Elles sont bonnes à manger. Elles saignent sous la gencive. Elles coupent l’illusion de leur éclat de vitre brisée. Elles prennent leurs virages en épingle à cheveux. Elles boxent le cerveau à coups d’uppercuts. Elles le mettent K.-O. au tapis ou dans les cordes. Elles sont comptées à dix sous narcotique. Elles traînent par le licou le troupeau des ânes. Elles vous serrent la corde sur le col. Elles ne vous lâchent que pendu. Elles se tartinent des fards du passé. Elles jouent aux effrontées, aux sales gamines des rues. Elles aiment être violées. Les vieilles idées sont belles comme le bois bronzé des façades. Les jeunes idées bégaient les recommencements. Elles se targuent de brouiller les pistes. Elles ont perdu le nord et le sens de la marche. Elles sont mouillées derrière les oreilles. On les fesse, on les torche, on leur fait risette. » |
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En huit nouvelles, l’auteur esquisse le portrait d’une Suisse partagée entre sa tradition rurale et sa volonté d’insertion dans le monde contemporain. Tour à tour cocasse, ironique, poétique ou franchement satirique, ces huit récits tracent en creux une image contrastée de la Neutralie. Car ce petit pays présente tous les symptômes d’une schizophrénie collective : le rejet de l’Autre (L’Italienne) et son attirance sous couvert d’aide humanitaire (Leïla), la hantise du désordre (Tout le monde descend !) et des mauvaises mœurs (L’Homme de plâtre), une tendance récurrente à l’autoflagellation (L’Indic), le goût ancestral de l’effort physique et du sport (La Lucarne), le sens inné de l’éducation morale (Victor), le tout concentré dans cet effort désespéré de tout un pays pour se construire une image positive et faire preuve d’ « Imagi.Nation » autour d’une Exposition Nationale (Le Rêve de Malraux), nouvelle qui offre emblématiquement son titre à l’ensemble du recueil. |
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L'espace d'une nuit, deux voix monologuent. Celle d'une morte, soustraite vivante au monde de la réalité, et celle d'un vieil homme qui a traversé le siècle et survit, fantôme caustique d'une époque révolue, avec, rivée au corps, l'énergie intacte de ses révoltes et de ses fantasmes. Leurs messages, à la fois uniques et désespérés, tentent de s'incarner dans la personne d'un fils imaginaire – ou réel? – qui prolongerait ainsi leur existence. |
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Surpris par la facilité avec laquelle un être vivant peut disparaître - autrefois, pendant la guerre, son père; aujourd'hui, son chien - Léopold Borde décide d'effacer à son tour une existence à la dérive: la sienne. Rude tâche. La cité veille. On ne quitte pas si aisément le meilleur des mondes. Les gens bien intentionnés se métamorphosent en gardiens et, à chacune de ses fuites, ramènent le fuyard au bercail. A ce jeu-là, Marie, sa femme, n'est pas la moins acharnée. Portrait comique d'une névrose, le récit s'achève en clin d'œil par l'escamotage définitif du héros, dans la plus pure tradition de la famille Borde. |
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Comment résister à toutes les pressions lorsqu’on est en grève pour lutter contre une injustice flagrante ? |
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Drôle d’enfance que celle passée dans ces Années bleues, sous la menace d’une guerre mondiale, enfance condamnée à la précocité par la disparition mystérieuse du père! et drôle d’enfant, ce Victor, petit génie en herbe du piano, refusant de grandir parce que le monde extérieur lui est hostile! brimé par une mère possessive, qui reporte sur ce fils unique l’ensemble de ses aspirations déçues, le petit garçon se réfugie dans le fantasme et la musique. Le récit s’achève sur une victoire – celle de la paix sur l’Horreur – et sur une crise d’où l’enfant sortira métamorphosé, non plus jeune Mozart prodige encoconné dans les jupes maternelles, mais écolier, semblable à beaucoup d’autres, prêt à affronter la Vraie Vie. |
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