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Odile Cornuz
Odile Cornuz

Odile Cornuz, née en 1979, a publié Pourquoi veux-tu que ça rime? (d’autre part, 2014), Terminus et Onze voix de plus (L’Age d’homme, Poche suisse, 2013), Biseaux (d’autre part, 2009, Prix Anton Jaeger 2010) et Terminus (L’Age d’homme, 2005). Côté théâtre, elle réside en 2003 au Royal Court de Londres et sa pièce Amants / Amis / Ennemis, est traduite en anglais. La même année Anne Bisang met en scène sa Saturnale à la Comédie de Genève. En 2005, Robert Sandoz monte L’Espace d’une nuit au Pommier. Elle écrit Cicatrice, pièce publiée chez Campiche en 2008. Sa pièce Haut vol est traduite et jouée au Stadttheater de Berne en 2009. En 2011 elle écrit le livret Morceau de nuit, pour une musique de François Cattin (mise en scène Anne-Cécile Moser). En 2013 elle crée avec le musicien Maurizio Peretti Biseaux reloaded, une aventure poétique et sonore (à découvrir ici). Elle propose régulièrement des lecture publiques de ses textes.

(photographie ci-dessus: Augustin Rebetez)


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Les dernières parutions de Odile Cornuz :
Odile Cornuz  - Pourquoi veux-tu que ça rime ?

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Une femme questionne un homme qu’elle ne connaît pas. De digressions en confidences, les interrogations révèlent celle qui les formule et en dessinent le portrait. C’est un texte tour à tour pertinent et candide, drôle ou grave, qui parle autant du manque d’amour que des exigences impossibles de la conjugalité.

Odile Cornuz  - Terminus

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COURTS TEXTES CONÇUS POUR LA RADIO, À DIRE MAIS À LIRE ÉGALEMENT, QUI SAISISSENT UN MOMENT SUSPENDU DE LA VIE D’UN PERSONNAGE: UNE IMPASSE, UN TERMINUS.

Terminus. Un mot qui appelle à la finalité, la terminaison, le deuil, l’aboutissement plus ou moins heureux de quelque chose. Justement : envie d’y aller voir – dans les recoins de la ville où se tordent les cous et les espoirs, où un être se sent mis à nu sous le regard d’un autre. Envie de capter des instantanés de la vie intime, tragiques ou ridicules. Sorte de chronique de mes jours et des vies que je frôle sans les connaître, mais qui me poussent à la recréation fictive. Des voix qui se veulent dans la confidence, autant de personnages qui m’entourent et me portent, me rassurent ou me font craindre le monde. Virginia Woolf affirmait qu’il était du devoir d’un écrivain de vivre dans la présence de la réalité pour la trouver, la réunir et la transmettre à d’autres. Je considère ces textes comme des petits bouts de ma réalité offerte. Je voudrais qu’ils trouvent résonnance de l’autre côté du miroir.

Odile Cornuz, 2005

Odile Cornuz  - Biseaux

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Cette nuit j’ai fait cuire une tête humaine. Je n’ose plus soulever le couvercle. Je sais que la tête est là, à bouillir, que la viande – puisque c’est de la viande – doit être archicuite mais je ne peux me résoudre à soulever le couvercle. Je tremble. Je me résigne à le faire. Horrible. Empoigner cette casserole, la retirer du feu, en soulever le couvercle. La tête bouillie. Je crois que je vais devenir folle. Je ne sais pas quoi en faire. Je ne vais pas la manger. Il y a des gens dans mon salon. Je dois faire comme si de rien n’était. Je dois m’occuper de cette tête.